leurs coups et l’écho en faisait retentir
tous les lieux d’alentour. Aucun des deux
ne songeait à parer, mais l’un et l’autre
étaient uniquement attentifs à porter à
son ennemi les plus vives atteintes. Étroitement
serrées et liées pour ainsi dire,
comme par des chaînes, toutes les parties
de leur corps s’entrechoquaient. Leurs
yeux semblaient lancer la foudre et les
éclairs ; leurs visages enflammés exprimaient
leurs passions ; ils écumaient de
rage et de colère ; rien en un mot, ne put
ralentir leur animosité. Enfin leurs forces,
épuisées par la lassitude et la durée du
combat, les abandonnèrent. Tous deux ils
succombèrent ; on les sépara, mais par
leurs regards menaçants, ils semblaient se
vouloir dire l’un à l’autre qu’ils n’avaient
besoin que d’un peu de repos pour renouer
la partie et commencer un nouveau
combat.
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