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afin de pouvoir s’y livrer à tous les excès dont est ordinairement capable un soldat effréné. Cette troupe fournissait les plus ardents travailleurs de toute l’armée ; quoique, dans l’ouverture de la campagne, on ne comptât pas beaucoup sur eux, ils détruisirent bientôt la prévention où l’on était contre leur corps par une activité invincible dans les travaux.

Cependant, le feu continuait de part et d’autre avec une égale violence et sans relâche. Chacun des deux partis ne respirait que meurtre et que carnage, lorsqu’une Emécondine, enflammée d’un bouillant désir de gloire, résolut d’aller défier en combat singulier les plus vaillants d’entre les Ebugors. Pleine d’un si hardi projet, elle n’en respire que l’exécution. Déjà, elle ne balance plus ; elle va trouver Divutemia : « Princesse, lui dit-elle en la regardant avec des yeux où se peignait la grandeur de son courage, Princesse, jusqu’à quand souffrirons-nous l’arrogance de nos ennemis ? Quoi ! les Ebugors pourront se vanter un jour de nous avoir forcées à