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sée. Quand une Cythéréenne a le temps de se remettre du trouble où la jette la présence d’un guerrier redoutable, il est bien difficile alors d’en pouvoir triompher : elle se tient sur ses gardes, examine tous vos mouvements, prévoit toutes vos démarches, et se met en état de n’avoir rien à craindre de votre part. C’est pourquoi, si l’on veut m’en croire, nous tâcherons de prendre la ville d’assaut. J’avoue qu’il y a du danger ; mais les périls peuvent-ils intimider des cœurs tels que les nôtres ? Pour moi, je suis prêt à donner l’exemple et à montrer à toute l’armée ce que peut un Omine animé par le désir d’acquérir de la gloire.

En même temps, il prend ses armes, qui étaient en très bon état, les fait briller aux yeux de l’assemblée et demande qu’on le laisse marcher à l’ennemi.

Kulisber fut très mécontent de cette harangue. Il ne put souffrir qu’on doutât de ses lumières ; c’est pourquoi il se rangea du parti de ceux qui voulaient qu’on fît le siège dans toutes les formes. En conséquence, il déclara qu’il fallait commencer