Page:Anecdotes pour servir à l’histoire secrète des Ebugors, 1733.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 73 )


citer à mieux faire ; mais voyant que tous ſes efforts reſtoient vains, & qu’apeine il donnoit le moindre ſigne de vie, elle ſe retira pleine du dépit le plus amér qu’elle exprima par ces parolles.

Lache, ton cœur eſt en allarmes.
Devant moi tu baiſſes les armes.
Retire toi ; C’eſt inſulter
        Notre gloire,
Que de ſavoir mal diſputer
        La Victoire.

Cette fatale avanture acheva de décrier les Brularnes dans l’un & l’autre parti. Les Cythéréennes, ſurtout ne les regardérent plus qu’avec le dernier mépris & comme des troupes molles & énervées des qu’elles on ne devoit rien eſperer.

Cependant l’honneur des aſſiégeans ſe trouvoit trop intéreſſé dans cette malheureuſe cataſtrophe pour qu’ils ne cherchaſ-