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ge : La perte de ſa liberté n’eſt pas le ſeul des maux qu’il ait à ſouffrir, il faut encore Eſſuyer les caprices de ces imperieux Tirans, Executér ſans délai leurs ordres, les plus injuſtes, baiſer même avec reſpect les fers ſous le poids des quels ils vous accablent. Ce n’eſt qu’après avoir ſacrifié la meilleure partie de leurs biens que les captifs peuvent rompre leurs chaines, ou lors que la délicateſſe de leur complexion, ou les infirmités de la vieilleſſe les mettent hors d’état de ſupporter les travaux aux qu’els ils ſont condamnés. Malgrè des traitemens ſi durs, Perſonne ne fait ſes efforts, pour ſe ſouſtraire á cette affreuſe Tiranie. L’amour que nous portons à nos ſemblables nous oblige de prendre les armes en leur faveur. C’eſt á nous de ſecourir des malheureux qui n’ont pour toute nouriture que des ſoupirs & des larmes, que