mie, avec menasse de mort s’ilz taisoient ou desguisoient la verité de la chose telle qu’elle estoit. Ces povres personnes serviles ainsi adjurées avec intermination se regardoient l’un l’autre sans dire mot, craignans chescun pour soy de dire ou taire chose qui peut estre par les autres coarguée jusques à ce que Tharsidès, le premier, print la parolle, adressée au Potentat, en telle maniere.
« Seigneur Dioclès, tresillustre Potentat, devant lequel les plus asseurez redoubtent, pour reverence de vostre Judicialle severité, qui ne reçoipt faveur, flatterie, ne mensonge, je vous proteste dire entierement et purement ce que j’en say sans simulation, surtaisance ne dissimulation. Deux mois y a ou environ, que Ma dame Noemie defuncte (de qui l’esprit en paix repose) fut mandée par Ma dame Callirhoé sa cousine