Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/317

Cette page n’a pas encore été corrigée

que d’estre pour leur merite et bien faict entretenuz noblement aux deniers communs et despens de la Republique, ce qu’ilz estimoient estre un tresgrand honneur, procedant de bonne et juste cause ; aussi estoit il à la verité. Velà quel estoit le Prytan.

Reste le Theatre et les Arenes. Tout le pourpris du Theatre estoit de figure Ovalle, de deux mille pas de tour, duquel la muraille de marbre de diverses couleurs estoit divisée en trois rencz d’arceaux admirables, en bas, au mylieu et au dessus, elevez d’une hauteur incroyable, chescun renc contenant septante deux arceaux ; entre ceux de dessus estoient drecées de tresbelles statues autant que de pilastres soustenans les arceaux. Encore dessus les rencz des arceaux y avoit un autre renc de septantedeux fenestres fort amples et donnants lumiere aux salles d’alentour le Theatre, par lesquelles on povoit regarder dedans et dehors le Theatre, où l’on entroit par douze portes en la place, où depuys le plan, en montant, estoient elevez pour sieges quarentecinq degrez de pierre, desquelz le plus hault avoit en estendue de circuit mille nonante huyct piedz, et le vingetuniesme après en descendant,