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qui tomboit souvent d’apoplexie ; après l’avoir traité quelque temps, sans qu’il reçût tout le soulagement que je m’étois promis, j’appellai en consultation M. de Saint-Yon, Docteur de la Faculté de Médecine de Paris, lequel ne trouva pas à propos de rien changer dans les remedes que j’avois prescrits, ni dans la méthode que je suivois. Je continuai donc, mais le mal s’opiniâtrant toûjours, comme le Malade prenoit beaucoup de tabac, je craignis que ce souphre narcotique n’agît trop sur lui, ou que ce sel à force de picoter les parties du cerveau, ne les tînt trop relâchées & qu’ainsi, ou ce sel ou ce souphre, ne fût une des principales causes de la maladie. Je conseillai donc au Malade de se desaccoûtumer peu à peu du tabac, & de s’en abstenir ensuite absolument ; il suivit mon avis, & il n’eut pas été un mois sans en prendre, qu’il se porta mieux, ses attaques furent moins fréquentes & moins longues, & au bout de six mois il fut guéri.

Comme la These que M. Fagon