Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.

La grosseur des Vers, vient aussi très-souvent de ce qu’ils en contiennent d’autres dans le ventre : ce qui se peut connoître en les ouvrant, ou en les écrasant. Quand cela est, le signe est encore plus mauvais, parce qu’il dénote une plus grande pourriture ; aussi la plûpart de ceux qui rendent de ces sortes de Vers meurent peu après.

Amatus Lusitanus[1] parle d’une petite fille, qui rendit un Ver long & rond que l’on écrasa avec le pied, & du ventre duquel sortirent aussi-tôt plusieurs autres Vers ; il ajoûte que la fille ne vécut pas long-temps après.

Panarolus[2] rapporte deux exemples de la même nature, l’un d’un jeune homme de seize ans, & l’autre d’un jeune homme de trente ; il dit que le premier devint hectique, & mourut après avoir rendu quatre mois auparavant, un Ver, dans le ventre duquel s’en trouva un autre enfermé : que le second tomba dans une fievre tier-

  1. Amat. Lusit. cent. 5. curat. 46.
  2. Panar. Pentecost. 5. Observ. 50.