Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de quelque manière que cela se fasse, soit d’elles-mêmes, soit par l’action de quelque purgatif. Fernel[1] parle d’un Ambassadeur de Charles-Quint, qui après avoir été incommodé pendant six ans d’une tumeur, qui alloit depuis l’hypocondre droit, jusqu’à l’hypocondre gauche, & avoir tenté inutilement toutes sortes de remedes, rendit enfin, par le moyen d’un fort lavement, un corps dur & ferme de la longueur d’un pied, cave dans le milieu, que les Assistans prirent d’abord pour une portion des intestins, mais que le prompt soulagement du Malade, fit voir n’être qu’un corps étranger. Le même lavement fut réitéré, & le Malade rendit un autre corps membraneux comme le premier, après quoi il recouvra la santé. Paul Pereda[2] assure avoir vu une semblable membrane, laquelle avoit une aulne de long, & étoit d’une cavité à y mettre la main :

  1. Fernel de Morb. intestin. in initio.
  2. Petr. Paul Pereda, Schol. ad method. curand. Joann. Mich. Paschal. Lib. 7. c. 15.