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que la moindre occasion ou d’une humeur picotante, ou d’une odeur subtile, sera capable de produire ces mouvemens de convulsion que l’on appelle vapeurs. Les parties ainsi agitées par tant de secousses réitérées, se lâchent à la fin, perdent leur ressort, & les fibres qui les composent, souffrent tant de mouvemens contraires, se racourcissent & s’étendent si souvent avec effort, qu’elles ne tardent pas à se rompre. Elles tombent les unes sur les autres ; les petites cavités des tuyaux ne se soûtiennent plus, les voûtes s’assaissent, les pores se bouchent, les voyes ouvertes auparavant commencent à se fermer, & ne permettent presque plus au sang ni aux esprits de circuler : ce désordre met les parties hors d’état de réparer par une nouvelle substance celle qu’elles perdent tous les jours ; le sang qui sort des artères rentre moins librement dans les veines ; alors les membres privés de nourriture plient sous un poids qu’ils ne peuvent plus porter ; & le corps abbatu tombe dans une langueur universelle. Ajoûtons