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dante, dont regorgent les glandes voisines. Mais quand sous ce prétexte, on fait de ce remède une coutume, on ne dégage plus la tête, on l’accable ; sous l’espérance d’arrivée à une meilleure santé, on se rend tous les jours plus infirme, & la lymphe sans cesse provoquée à sortir, se sépare tellement de la masse du sang, que les fibres de ce sang destituées de l’humeur qui leur servoit de véhicule, s’embarrassent ensemble, perdent presque tout mouvement, & causent par ce repos funeste, des morts subites. Voilà les suites ordinaires des évacuations qu’on se procure par le Tabac.


V.

Les meilleures choses deviennent mauvaises par l’abus que l’on en fait, celles qui nous servent de nourriture ordinaire, & qui par la conformité de leur substance avec la nôtre, par le mélange proportionné de leurs principes, nous conviennent le plus, sont pour nous autant de sources de maux, lorsque nous