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Altera hydruntinis in saltibus æmula Palma,
  Illa virum referens, hæc muliebre decus.
Non uno crevere solo, distantibus agris,
  Nulla loci facies, nec socialis amor.
Permansit sine prole diu, sine fructibus arbor
  Utraque, frondosis & sine fruge comis.
At postquam patulos fuderunt brachia ramos
  Cœpere & cœlo liberiore frui,
Frondosique apices se conspexere, virique
  Illa sui vultus, conjugis ille suæ
Hausere & blandum, venis sitientibus, ignem,
  Optatos fœtus sponte tulere suâ
Ornarunt ramos gemmis, mirabile dictu,
  Implevere suos melle liquente favos.

Cette histoire, en prouvant la nécessité des étamines pour la fécondation du Palmier, fait voir que l’éloignement n’est point une raison à opposer à la fécondation des autres arbres par la poussiere de ces mêmes étamines.

On dira que je n’ai point de preuves que chaque grain de cette poussiere soit une petite plante en racourci, puisque le microscope ne me montre chaque grain que comme une petite boulle lisse & hérissée de pointes, pleine ou percée dans son milieu, ou enfin de quelqu’autre maniere. Je conviens qu’il est difficile de distinguer dans chacun de