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mais il ne laisse pas d’être toujours uniforme essentiellement ; en sorte que pour bien connoître l’origine du corps de l’homme & celle de tous les animaux, il ne faut que bien examiner l’origine des autres corps vivans.


II.

On n’aura pas de peine à se convaincre de cette uniformité de la nature dans ce qui regarde la plus considérable fonction des corps vivans, qui est la génération, si l’on considere le rapport admirable qui se trouve entre ces mêmes êtres, dans ce qui concerne leurs autres fonctions principales & les organes nécessaires à leur vie. Les corps vivans, soit animaux ou plantes, vivent, se nourrissent & croissent tous de la même maniere. Les uns & les autres sont des tissus de vaisseaux arrosés par des liqueurs dont la fermentation continuelle entretient la vie : en un mot ils ont tous une même structure essentielle. Cette convenance, qui de l’aveu de tout le monde, paroît parfaite entre l’homme & les