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le semen contra est contraire aux Vers, & cependant que je ne veux pas que l’on s’en serve, parce que je prétends qu’il échauffe beaucoup. L’Auteur de la Lettre demande là-dessus pourquoi donc j’approuve l’ail, l’oignon, la moutarde, & si c’est que je croye que ces drogues n’échauffent pas pour le moins autant ? Si je condamne le semen contra, ce n’est point par la seule raison qu’il échauffe beaucoup, je le condamne parce qu’avec cela il cause la fiévre ; car je dis en termes formels, que le semen contra, est à la vérité contraire aux Vers, mais qu’il est en même temps contraire aux Malades, parce qu’il échauffe considérablement, & qu’il cause souvent des fiévres violentes.

Cela étant, il est facile de répondre à la demande de notre Auteur, & de lui expliquer d’où vient qu’en condamnant le semen contra, je ne condamne pas aussi l’oignon & l’ail qui échauffent beaucoup. C’est que tout ce qui échauffe ne cause pas la fiévre, & que le semen contra non-seulement échauffe, mais qu’en même temps il cause la