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est ordinairement seul. Au reste, ce fait étant très-rare, sans doute, ne détruit point la vérité du sentiment d’Hippocrate & de Spigelius, que le Solium est seul de son espéce dans le corps de l’homme ; parce qu’il en est de cette proposition comme de plusieurs autres, dont la vérité se doit tirer du cours ordinaire de la nature, & non des exceptions qui y arrivent par des cas rares & singuliers.

Le huitiéme Article que l’Auteur de la Lettre juge digne de censure, est qu’on ne peut être préservé des Vers après sa mort : Que celui qui meurt au milieu de l’abondance ; plein de force & de richesses, dont le corps est rempli du meilleur suc, & dont les os sont comme pénétrés de la moelle qui les a nourris, sera mangé de ces Insectes dans le tombeau, comme le plus malheureux & le plus pauvre.

L’Auteur de la Lettre remarque ici que Job, que j’ai cité comme Auteur de ces paroles, ne dit point que la moëlle nourrit les os ; & à cette occasion, il demande pourquoi