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Notre Censeur n’en demeure pas là ; il dit qu’au moins faut-il avouer que quand le Solium est une fois sorti du corps, les œufs dont il s’agit, peuvent se nourrir sans obstacle, & qu’ainsi rien n’empêche que cette espèce de Vers ne se rengendre.

Ce raisonnement seroit démonstratif, si par malheur je n’avois dit, ainsi qu’on le peut voir dans ma Préface, & ailleurs, que ce Ver ne sort point de lui-même, & que pour le chasser, il faut recourir à des remedes, ce qui est le sentiment d’Hippocrate ; car cela supposé, il est facile de juger que le remede qui chasse le Solium des intestins de l’homme, en chasse aussi les œufs, ou que s’il en reste quelques-uns, il les tue. L’Auteur de la Lettre, après des objections si foibles, conclut d’un air triomphant, que le raisonnement que j’ai fait pour accorder mon observation sur le Solium, avec ce que j’appelle les œufs de ce Ver, est tout-à-fait insoûtenable.

Au reste, après avoir proposé ce que j’ai avancé sur le Solium, je rapporterai ici un doute que j’ai sur ce