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de le décrier, que ce n’est presque plus la peine de le combattre.



CHAPITRE XIII.

Aphorismes sur les Vers du corps de l’homme.



J’ai cru devoir terminer ce Traité par des maximes qui en fissent comme une récapitulation générale, & dont quelques-unes pûssent servir d’éclaircissement & de supplément à l’Ouvrage. Ces maximes sont courtes, & quelquefois exprimées à demi mot. Pour les bien entendre, il faut avoir lu tous les Chapitres.

    auroit, disoient-ils, plûtôt nui à la digestion, qu’elle n’y auroit aidé. Hippocrate, comme on le voit dans son quatriéme Livre des Maladies, s’éleva fortement contre une opinion si visiblement contraire à la raison & à l’expérience ; & il nous apprend que s’il se donna ce soin c’est parce que l’erreur dont il s’agissoit, avoit déjà un grand nombre de Partisans. Elle ne tint pas long-temps contre les raisons d’Hippocrate, & la ruine d’une erreur si grossiére fut bien-tôt suivie de la déroute du systême de la Trituration, qui y avoit donné lieu. Mais Erasistrate se releva ensuite, & le systême s’étant soûtenu quelque temps, retomba de nouveau dans l’oubli, d’où quelques Auteurs récens s’efforcent en vain aujourd’hui de le tirer. Voyez le 38e Journal des Sçavans, 1713. page 599. in-4.