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touchée d’huile. Il demeura une nuit en cet état, mais le matin il reprit son mouvement entier. Je lui donnai de la pâture, & il fabriqua sa coque. Je fis la même expérience sur d’autres Vers à soie, & la même chose arriva.

Comme j’avois frotté d’huile les parties supérieures de ces Vers, je frottai à d’autres, les parties inférieures jusqu’au même endroit, & je vis alors ces Vers à soie remuer la moitié supérieure de leur corps, sans pouvoir remuer l’inférieure, celle-ci étant devenue toute paralytique. Une circonstance bien digne de remarque, c’est que dans ceux-ci que j’avois oints d’huile par en bas, la moitié supérieure du corps tiroit l’autre à soi, au lieu que dans les premiers l’inférieure ne tiroit point la supérieure. Au reste le battement du cœur se faisoit très-rarement sentir dans les parties d’en-bas. Quelques-uns de ces Vers, après avoir demeuré deux heures ainsi perclus de la moitié inférieure de leurs corps, commencerent à manger, & se mirent à faire leur coque,