Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/185

Cette page a été validée par deux contributeurs.

appartient cette comparaison, roule entierement sur l’équilibre des liquides & des solides, dans lequel consiste la vie & la santé. Cet Auteur soûtient dans sa même Dissertation sur la Saignée, que vingt livres de liqueurs sont nécessaires pour répondre à la force des solides ; & que cette force est naturellement bornée à faire circuler vingt livres de liquide ; de sorte, dit-il, que pour faire subsister la vie, & pour entretenir la santé, il faut que les liquides & les solides soient toujours dans cette proportion. Il ajoute que le Médecin ne doit avoir d’autre vue que de rétablir cet ordre & cet équilibre entre les solides & les liquides. Ces principes une fois posés, comment peut-il avancer qu’il n’y a nul danger à diminuer des trois quarts la masse du sang, & de la réduire à cinq livres dans les Malades qui en ont vingt ? Est-ce-là un moyen bien sûr de remettre les liquides & les solides en proportion les uns avec les autres ? Car si l’augmentation des liqueurs au-dessus de ce qui est nécessaire pour l’équilibre des solides