Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/184

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rant oisive alors & sans action, ne pourra plus se dépurer. Cependant, selon les Observations de Sanctorius, la transpiration augmente du double dans le sommeil ; jusques là même, que selon cet Auteur, elle est quelquefois plus grande alors, que dans les plus grands exercices de la veille, en supposant presque l’égalité de temps. Or, comment pourroit-il arriver que pendant sept heures de Sommeil, on transpirât insensiblement & sans peine le double de ce qu’on transpire pendant la veille, si dans le sommeil, la plus grande partie des liqueurs étoient oisives & sans action. Mais quand on pourroit prouver toutes ces chimeres, cela ne serviroit qu’à détruire le systême qu’on veut établir ; car enfin, supposer qu’un homme endormi & un Malade n’ayent besoin pour vivre, que de cinq livres de sang ; & que 15. livres demeurent en eux, oisives & sans action, c’est supposer que lorsqu’on dort, ou qu’on est malade, l’équilibre des liquides & des solides n’est pas nécessaire à la vie : cependant l’hypothèse de celui à qui