Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/181

Cette page a été validée par deux contributeurs.

monstration. Ainsi elle ne doit point nous empêcher de demeurer toûjours dans le sentiment où nous sommes sur l’utilité de la purgation dans les maladies vermineuses ; pourvu toutefois qu’on ne néglige point la saignée, qui est ici très-souvent d’un grand secours, comme nous l’avons remarqué plus haut : mais ce remede, aussi-bien que le purgatif, veut être sagement ménagé ; car de croire avec le même Auteur, qu’on puisse sans risque, tirer presque tout le sang d’un Malade, c’est renoncer aux lumières les plus claires de la raison & de l’expérience, pour ne rien dire de plus. Aussi les preuves que cet Auteur apporte pour justifier une si étrange proposition, ne sont pas moins étranges, que la proposition même qu’il veut établir. « Il suffit, dit-il, dans sa Dissertation sur la Saignée, de faire attention au peu de forces & de sang qu’il faut pour empêcher un Malade de mourir. Car enfin un Malade n’étant obligé à aucun mouvement, ou exercice considérable, & n’ayant à faire que de ne point mourir, il ne