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tion de huit cens onces pour suppléer ici, par le moyen des selles, au défaut de la transpiration, il n’en faudra pas une moindre pour suppléer à ce même défaut par le moyen de la saignée ; & par conséquent ce sera huit cens onces de sang qu’il faudra tirer à ce Malade, si on veut suppléer par la saignée au défaut du dixiéme, dont on suppose que sa transpiration est diminuée ; c’est-à-dire, qu’il faudra lui faire quatre-vingt saignées de neuf onces chacune.

L’Auteur se trompe donc visiblement, & son erreur vient de deux méprises. La premiere, de supposer, comme il fait, qu’un purgatif, pour remédier au défaut de la transpiration, doive évacuer d’autant plus par les selles, que la transpiration est diminuée ; ce qui est absurde. Car une médiocre évacuation du bas-ventre, peut donner assez de liberté aux liqueurs & aux vaisseaux qui les contiennent, pour que les humeurs reprennent leurs cours, & se filtrent dans leurs différens couloirs, moyennant quoi, la transpiration se réta-