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gnée doit être préférée au-dessus de la purgation[1], d’autant qu’elle aura plus de facilité que le bas-ventre, pour suppléer au défaut de la transpiration. »

Voilà ce que Mr Hecquet nous donne pour une Démonstration dans son Livre intitulé : Explication Physique & méchanique des effets de la saignée, & de la boisson dans la cure des maladies. Il dit donc que l’évacuation du bas-ventre est à l’égard de la transpiration comme un à dix, ensorte que si quelqu’un qui aura coûtume en santé, d’aller tous les jours deux fois à la selle, & de se délivrer par-là d’environ quatre onces de matiere chaque fois, vient à transpirer d’un dixiéme moins qu’à l’ordinaire, il faudra pour le guérir par la purgation, le faire aller deux cens fois à la selle, c’est-à-dire, lui faire évacuer huit cens onces de matiere par le bas-ventre. Mais si ce principe est vrai, il ne conclud pas moins contre la saignée, que contre la purgation, En effet, dès qu’il faut une évacua-

  1. Préférée au-dessus de la purgation, il veut dire sans doute, préférée à la purgation.