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nen, femme de M. de Villadin, que je viens de nommer, me montra en 1607. trois de ces morceaux de Vers plats, que cette Servante avoit rendus, lesquels faisoient plus de six aulnes. Je n’oublierai pas de vous dire, que cette Servante sent continuellement dans le ventre un certain froid qui l’incommode beaucoup, souvent aussi elle est attaquée de Diarrhée, & quelquefois elle est trop resserrée ; à cela près, elle jouit d’une assez bonne santé, elle est robuste, & ne s’inquiete pas beaucoup de son mal. Je l’ai purgée quelquefois avec des pilules faites d’aloës, de rhubarbe, d’agaric, & d’extrait de coloquinte. Je lui ai fait prendre aussi d’une poudre pour tuer & pour chasser les Vers : mais une chose surprenante, c’est qu’un certain Empirique lui ayant fait boire trois ou quatre fois d’une ptisanne faite avec la seule coloquinte, elle fut purgée violemment sans rendre aucun Ver ; & cependant lorsque la S. Jean approche, ces morceaux de Ver sortent d’eux mêmes comme par un mouvement critique de la nature. Adieu.