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Musa, Mercurial[1], relevent l’excellence de ce remede par-dessus celle de tous les autres, & en rapportent plusieurs effets surprenans, dont ils ont été les témoins.

L’huile est un excellent remede contre les Vers, il en faut prendre quelques cuillerées à jeun ; je dis à jeun, parce qu’alors l’estomac & les intestins étant vuides, cette huile touche les Vers plus facilement.

Le Ver meurt sitôt qu’il ne peut plus respirer ; or, il ne respire que par le moyen de certaines petites trachées, qui sont rangées le long de son corps : en sorte que si l’on bouche ces trachées avec quelque chose d’onctueux, qui empêche le commerce de l’air, il faut nécessairement que l’Animal meure faute de respiration, sans même que sa tête, & tout ce qui n’est pas trachée, soient frottés. Cela est si vrai, que si l’on met de l’huile à un Ver ailleurs qu’aux trachées, sans même épargner la tête, le Ver vivra, &

  1. Mercurial, Lib. III. Cap. 10. de Morb. Pueror.