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n’arrive que par des Vers : le moyen de le distinguer est de voir si les malades se sentent soulagés par l’abstinence ; car ceux à qui ce que nous venons de dire est causé par des Vers, ne peuvent jeûner sans se sentir tourmentés, non par la faim, car quelquefois ils n’en ont point, mais par des tiraillemens que leur causent les divers mouvemens que font les Vers, pour chercher de la nourriture. J’ai mis la toux séche au rang des effets des Vers, mais quand elle est persévérante, cet effet devient un signe assez certain, & ce fut par-là que Forestus[1] connut un jour qu’il y avoit des Vers dans une petite fille de neuf ans, malade d’une fiévre quarte depuis six mois : il la traita par rapport à cette cause, & lui donna un demi gros d’aloës mêlé avec quelques grains de corail rouge, il la délivra de cinq Vers, par le moyen de ce remede, après quoi la fiévre cessa.

Nous pouvons remarquer ici en passant, que dans une fiévre continue ce remede ne conviendroit pas,

  1. Forest. de sympt. Febr. lib. 7. observ. 36.