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& qui attaquent immédiatement le cerveau & les glandes salivaires, doivent produire des symptômes semblables, & même de plus affreux.

On ne doit point s’étonner, continue toûjours M. Default, que ces Vers affectent principalement le cerveau, puisque nous voyons une certaine espéce de Poux gris & cendrés qui aiment la tête, & d’autres blancs répandus dans tout le corps ; de même aussi nous voyons certaines espéces d’oiseaux qui se tiennent dans les bois, d’autres dans les marais, &c.

Notre Auteur entreprend ensuite d’expliquer comment l’aversion que tous les Animaux enragés ont pour l’eau, peut être produite par des Vers.

L’aversion, dit-il, que l’enragé a pour l’eau & pour la boisson, vient par degrés. Il a éprouvé, qu’en avalant sa salive, cette salive lui causoit de vives ardeurs dans l’estomac, & qu’en buvant il se procuroit des convulsions. Or ces accidens lui viennent sans doute, parce que dans