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pestiferés, & qu’on maniait leurs hardes sans contracter la moindre maladie : ce sont donc des fictions que ces Vers pestilentiels conservés des vingt & des trente années dans une corde, dans un linge, dans un habit, &c.

Enfin c’est un systême qui n’est appuyé sur rien, que celui de l’origine de la peste par les Vers ; & ce n’est pas sans fondement qu’un Auteur, pour plaisanter, a dit là-dessus.

Ce sont les Vers qui font la peste ;
Et sans ces redoutables Vers,
Croyons Goiffon qui nous l’atteste ;
Rien ne mourroit dans l’Univers.

Sans doute il faut qu’en cette pomme,
Que certain Serpent, beau parleur,
Fit avaler au premier Homme,
Un Ver fût caché par malheur.

Oui, c’est de là, je m’en assure,
Que par un triste coup du sort,
S’est introduit dans la nature
Le subtil poison de la mort.

Je passe à la seconde question,