Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/488

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le petit Peuple est enclin aux fables ? » Diemerbroech n’en demeure pas à ce discours, il prétend que les premiers auteurs de ces contes, les ont souvent inventés pour se réjouir, & pour voir jusqu’où pourroit aller la crédulité des simples. Le passage de Diemerbroech est de trop grande conséquence pour ne pas mériter d’être rapporté en propres termes, le voici donc en note au bas de cette page, comme il se trouve page 92. de l’Ouvrage de cet Auteur sur la peste de Nimegue[1].

On voit par ce passage que Diemerbroech parle d’après l’expérience ; mais si l’on veut un témoignage encore plus positif de ce Méde-

  1. Scribit Sennertus Lauhani, à contagio quod quatuordecim annis in linteo latuerat pestem magnam excitatam, & vi inis quoque civitatibus communicatam fuisse : verùm etsi hæc testimonia ab Autoribus fide dignii conscripta sint, attamen quia illi hæc non de suâ propriâ experientia proponunt, sed tantùm ex relatu proletariorum quorumdam de vilissimâ plebis fæce hominum (qui non tantum mendaces, verùm etiam valde rudes & creduli sunt atque imaginationes facile aliis tanquam verissima oracula proponunt, vel ut nimis credulos irrideant) non videntur certe tanti momenti, quæ nostram experientiam multi jugâ observatione atque etiam ratione confirmatam evertere queant.