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qu’il les suppose comme des vérités, car ce sont de pures fables, comme le fait voir un des plus sçavans & des plus judicieux Auteurs qui ayent écrit sur la maladie de la peste[1]. Auteur d’autant plus croyable sur cette matiere, que non-seulement il a été témoin de plusieurs pestes, mais qu’il a traité un nombre inombrable de pestiferés, examiné avec une attention scrupuleuse, les différentes manieres dont on prétend que cette maladie se communique. « Le venin de la peste, dit ce grand Médecin, bien loin de se conserver des vingt & trente années, comme se l’imaginent quelques personnes, ne peut aller tout au plus qu’à quelques mois. Il est vrai, ajoute-t-il, que les faits dont il s’agit, sont rapportés par des Ecrivains dignes de foi ; mais ces Ecrivains ne les donnent pas comme choses dont ils ayent été témoins ; ils avertissent au contraire, qu’ils ne parlent que sur des bruits répandus parmi le petit Peuple ; or qui ne sçait combien

  1. Diemerbroech.