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son adhésion, ne peuvent bien s’expliquer qu’en supposant des insectes invisibles qui se reproduisent par leurs œufs, & se multiplient de générations en générations, jusqu’à ce qu’une saison contraire, ou quelques remedes particuliers en éteignent la race ; ou que venus d’un pays étranger, ils ne trouvent plus dans celui où ils arrivent, une nourriture convenable ; ou qu’enfin le nombre considérable des corps qu’ils ont tués, deviennent leur tombeau.

Il n’y a que des êtres animés, dit-il, qui puissent subsister dans l’air, & s’y reproduire, les autres s’y perdent, ou s’y altérent à la fin ; au lieu que les corps animés y sont comme dans leur centre, s’y nourrissent, s’y multiplient ; & si l’on voit la peste se reveiller après avoir été assoupie un long-temps, c’est, dit-il, que ces petits insectes se réproduisent & se renouvellent.

Cette raison, comme nous l’avons observé ailleurs[1], est ingé-

  1. Journal de 1723. 12. Mars. La deroute des Goiffons. Ce Livre est annoncé sous le nom de Clisano