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les yeux, des tintemens d’oreilles, une sécheresse de langue, des douleurs dans les lombes. L’Auteur explique par le même moyen, qui est assurement très-commode tous les autres symptômes de la peste, & nous pouvons dire, pour rappeller ici la réflexion, que nous avons déjà faite ailleurs là-dessus[1], que cela ne lui coute rien.

Il n’a pas de peine non-plus, comme nous l’avons aussi remarqué dans le Journal cotté au bas de la page, à rapporter des exemples de bubons & de charbons où il y avoit des Vers ; les Auteurs sont pleins, & pour ainsi dire, farcis de ces sortes d’histoires. Il s’agit de prouver que les Vers en question sont la cause de ces bubons, comme il s’agiroit de prouver que les Vers qu’on verroit dévorer le corps d’un homme après sa mort, seroient la cause de la mort de cet homme.

On trouve des Vers dans l’eau, dans le lait, dans le vinaigre ; on en trouve dans presque tous les cadavres. L’Auteur ne manque pas de

  1. Journal des Sçavans, 23. Février 1722.