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Médecins qui prétendent qu’il ne s’en produit jamais dans ce viscére. Ils citent sur cela l’autorité de Galien, lequel parlant des différentes maladies qui attaquent les différentes parties du corps, ne donne d’autre lieu aux Vers pour leur production, que les intestins. Il y a, dit-il[1], des maladies affectées à quelque partie seulement, comme la Pierre aux reins & à la vessie, la Cataracte aux yeux, & les Lumbrics aux intestins. Mais on peut entendre par intestins, tout ce conduit qui ne fait qu’un corps, continu depuis la bouche jusqu’à l’anus, & ainsi, avancer qu’il s’engendre des Vers dans l’estomac, sans nier pour cela ce que dit Galien. Cependant si l’on ne veut pas s’accommoder de cette explication, & qu’il soit vrai que Galien n’ait prétendu parler que de la portion de ce conduit, laquelle va de l’estomac jusqu’à l’anus ; il est à croire qu’il s’est expliqué de la sorte, parce que c’est dans les intestins que les Vers s’engendrent plus ordinairement ; ce qui suffit pour pouvoir

  1. Galen. I. de locis affect. cap. 5.