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jours en s’élargissant à mesure qu’il s’éloigne de la tête. Il faut donc supposer que ces prétendus Vers conviennent ensemble que les plus petits se mettront les premiers, puis ceux qui sont un peu plus grands & les autres successivement par étage. Si c’étoient plusieurs Vers unis, on n’y verrait pas une si grande proportion ; car ce Ver va en élargissant depuis la tête, avec une telle justesse, qu’il n’est pas possible de rien trouver de plus juste, & deux lignes qu’on auroit tirées avec la regle, ne pourroient pas être plus régulieres.

Si les portions du Tænia ou Solitaire, étoient autant d’Animaux attachés ensemble, il arriveroit, quand ces prétendus Animaux seroient morts, une chose qui n’arrive point. C’est qu’ils se déboetteroient les uns d’avec les autres, & cependant ils tiennent alors si fort ensemble, que lors même qu’on les tire, ils se rompent plutôt que de se détacher ; c’est ce que j’ai éprouvé plusieurs fois.

Le Tænia dont nous parlons,