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que le mouvement de ce Ver étoit plus sensible dans les entrenœuds qu’ailleurs, il a cru que ce n’étoit pas un seul Ver qui remuait, mais que ce mouvement étoit celui de plusieurs Vers cucurbitaires joints ensemble. Cependant ces entrenœuds ne sont point des Vers particuliers, mais autant de portions d’un même Ver plat. » C’est ainsi que s’explique Sennert : nous ajouterons à cela que puisqu’il n’y a ici qu’une tête & un col, il faut nécessairement convenir que ce n’est qu’un même Animal. M. Valisnieri dans son Traité intitulé : Considerazioni el Espérienze, &c. prétend que le Tænia n’est point un seul Ver ; que c’est un amas de plusieurs Cucurbitaires qui se tiennent les uns aux autres, à peu près, dit-il, comme on voit que se tiennent les Singes quand ils passent une rivière. On peut là-dessus demander à M. Valisnieri, comment ces Vers Cucurbitaires sçavent se ranger ainsi avec tant d’ordre dans le Tænia. Car le col du Tænia, ou Solitaire, est très-mince & étroit, & va tou-