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du foie se déchargeant dans le duodénum, qui est le premier des intestins, & se mêlant avec le chyle, donne à ce suc une amertume qui le rend moins propre à nourrir le Ver ; ce qui s’accorde avec le sentiment de quelques Modernes, & entre autres d’Hartman[1], qui dit que l’obstruction du foie est ce qui entretient les Vers plats. En effet on peut dire en général, que le fiel est contraire à tous les Vers ; & si quelques-uns de ces Insectes montent quelquefois des intestins dans l’estomac, cela n’arrive, comme le remarque Fabricius[2], qu’à ceux dans lesquels il y a obstruction au conduit de la bile.

Il est vrai qu’on a trouvé quelquefois des Vers dans la vessie du fiel ; mais il faut remarquer que c’étoit à des personnes mortes d’hydropisie, dans lesquelles cette vessie étoit plûtôt remplie de pituite que de fiel, ainsi que l’observe le même Auteur.

La plûpart des Insectes craignent

  1. Hartm. Pract. Chym. pag. 202.
  2. Guillelm. Fabric. centur. 2. Observ. 72.