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c’est-à-dire, qu’en passant le doigt tout le long du Ver, & le repassant ensuite par un mouvement opposé, on sent la superficie du Ver glissante & unie d’un côté, & raboteuse de l’autre ; c’est par cet arrangement d’articulations, que lorsqu’un Malade rend un morceau de Tænia, sans que la tête y tienne, on peut d’abord connoître de quel côté étoit la tête. Ce Ver ressemble par ces articulations ou nœuds, à la plante nommée en latin Equisettum, en françois queue de Cheval, ou à ces roseaux dont le jet est interrompu par plusieurs nœuds, & dont les espaces contenus entre ces nœuds, sont emboettés les uns dans les autres par une de leurs extrémités. On peut le comparer encore au figuier d’Inde, dont chaque feuille en pousse une autre à son extrémité.

Les espaces contenus entre les nœuds du Ver de la premiere espéce, ont chacun à l’un des côtés, un petit mammelon fort visible, ainsi que nous l’avons déja remarqué ; mais ce n’est que dans les endroits