RÉPONSE.
Pour pouvoir dire positivement qu’on sçait que les Maladies Vénériennes n’ôtent point la fécondité, il faudroit avoir consulté là-dessus un très-grand nombre de personnes, qui étant fortement attaquées de ces Maladies, n’eussent pas laissé d’avoir des enfans. Je dis un très-grand nombre, car en fait d’induction, quelques exemples ne suffisent pas. Or il est très-difficile de recueillir les voix sur ce sujet. Si l’Auteur avoit dit qu’on sçait que les maux Vénériens n’ôtent pas toujours la fécondité, il auroit parlé plus juste ; mais aussi il n’auroit pas attaqué le sentiment qu’il a voulu combattre, puisque ce sentiment est que dans les Maladies Vénériennes les Vers Spermatiques sont le plus souvent morts ; car il s’ensuit de-là, que quelquefois ils ne sont pas morts, & qu’ainsi quelquefois ceux qui sont attaqués de ce mal peuvent avoir des enfans. L’objection va donc à dire que les maux