Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/265

Cette page a été validée par deux contributeurs.

lons formation du fœtus, ne soit qu’un simple dévelopement, & un simple accroissement de parties ; que pour cela il faudroit supposer une infinité de parties organiques dans ce Ver, & admettre par conséquent que ces parties sont d’une petitesse infinie ; que d’ailleurs dans ce systême il faudroit nécessairement supposer que le Ver Spermatique, non-seulement renferme l’abregé de l’animal qui doit naître, mais qu’il renferme encore l’abrégé de tous ceux qui naîtront de cet animal, & non-seulement l’abrégé de tous ceux-là, mais encore de tous les autres qui viendront de la lignée de celui-là ; ce qui paroît impossible, à cause de la petitesse extrême dont il faudroit que fussent ces petits corps organisés ; petitesse qu’on ne peut ni imaginer ni comprendre, & qui, par conséquent, semble devoir faire rejetter le systême dont elle est une suite.

Je réponds à cela, que si l’on ne peut ni imaginer, ni comprendre cette petitesse, il est impossible néanmoins qu’on ne comprenne que tou-