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œuf qui y tombe de l’ovaire, & où il s’insinue en la maniere que nous tâcherons d’expliquer dans la suite ; il séjourne dans cet œuf le temps arrêté par la nature pour s’y déveloper peu à peu, y prendre la forme d’enfant, & y croître jusqu’à une certaine mesure, ensuite de quoi, devenu plus vigoureux, il force les membranes de l’œuf, & prend naissance. Mais comment ce Ver Spermatique s’engage-t-il dans l’œuf ? Comment, sur-tout, parmi tant de Vermisseaux qui entrent dans la matrice de la femme, n’y en a-t-il ordinairement qu’un qui prenne la forme d’enfant ? Pour répondre à cette question, il n’est pas nécessaire de se déclarer avec Leewenhoek, contre la doctrine des Ovaires & des Œufs, & de dire qu’il n’y a ordinairement dans toute la matrice de la femme, qu’un seul point propre à nourrir & à entretenir ce Ver Spermatique ; ensorte que de tous ces Vers, il n’y a que celui qui vient à rencontrer ce point, lequel croisse & devienne enfant, & que les autres meurent enfin faute de nour-