Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/248

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Thése n’appuie-t-il d’aucune preuve convainquante le sentiment qu’il avance. Il y a bien plus d’apparence que les Vers qu’on nomme Vénériens, sont l’effet plutôt que la cause des désordres de cette maladie. Il est vrai qu’ils peuvent augmenter le mal ; mais de soutenir qu’ils en sont la source, c’est vouloir deviner.

M. de Sault, dans sa réponse à M. Astruc, est d’opinion que la cause des maladies vénériennes sont les Vers. Voici sur quoi il se fonde. 1o. dit-il, le microscope découvre des Vers dans les ulcères vénériens. 2o. Le Mercure qui est un souverain remede contre la maladie vénérienne, est aussi un souverain remede contre les Vers. 3o. On lit dans l’Ecriture, que Celui qui se joint aux femmes prostituées, sera mangé des vers. Qui se jungit fornicariis, erit nequam, putredo & vermes hereditabunt illum[1].

Il peut se trouver des Vers dans les ulcères vénériens ; mais il ne s’ensuit pas que ces Vers soient la

  1. Ecclesiast. c. 19. v. 3.