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rique ; Thevet rapporte dans l’Histoire de ce pays-là, que lorsque les Espagnols y furent, ils devinrent fort malades de ces sortes de Vers, par plusieurs tumeurs qui s’éleverent sur leurs pieds, & que quand ils ouvroient ces tumeurs, ils y trouvoient un petit animal blanc. Les Habitans du pays s’en guérissent par le moyen d’une huile qu’ils tirent d’un fruit nomme Chibou, & Cachibou, lequel n’est pas bon à manger : ils conservent cette huile dans de petits vaisseaux faits avec des fruits, appellés chez eux Carameno. Ils en mettent une goutte sur les tumeurs, & le mal guérit en peu de temps.

Les Vers Umbilicaux sont des Vers, qui, à ce que prétendent quelques Auteurs, viennent au nombril des enfans, & qui les font beaucoup souffrir. Ils leur causent une maigreur considérable, & les jettent dans une langueur universelle. Les lèvres pâlissent ; la chaleur naturelle diminue, & tout le corps tombe dans l’abbattement. On n’a point d’autre signe de ce Ver, dit Ettmuller, sinon qu’ayant