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d’autant plus cruelle, que l’Insecte, avec ses deux cornes, ses deux aiguillons, & ses cent douze pattes, ébranloit, & pour ainsi dire, attaquoit en détail, chaque petite fibre nerveuse de la membrane ; en sorte que plus il se fortifioit, plus le mal devoit être violent & insupportable. La grandeur de l’animal, laquelle vint à lui rendre le lieu où il étoit, trop incommode, & selon toutes les apparences, l’odeur du tabac qui lui étoit contraire, ainsi qu’à un grand nombre d’autres Insectes, l’obligerent enfin à chercher les moyens de sortir.

Les symptômes qu’a eû la Malade, feroient assez aisément reconnoître un pareil accident. En ce cas, M. Littre juge qu’il faudrait d’abord prévenir l’inflammation de la membrane du sinus, par les moyens ordinaires que l’on pratique contre les inflammations. Il reste ensuite à attaquer le Ver. On le peut faire, remarque-t-il, & par les remèdes intérieurs qui sont en usage contre les Vers, & en même-temps par des remèdes extérieurs, puisque ce