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de ces Vers étoient très-blancs : une chose extraordinaire, c’est qu’il n’y en avoit aucun qui ne fût vivant, quoique le Serpent eût été trois semaines sans manger.

On trouve des Vers dans l’estomac & dans les intestins de presque toutes les Vipéres. On en trouve aussi dans les Lézards. Les poumons des Hérissons de terre, ceux des Renards, des Belettes, en sont quelquefois tout remplis ; & M. Redi ouvrant un jour un de ces Hérissons, y trouva dans les bronches de la trachée artére, plus de quarante Vers. Il y en a quelquefois beaucoup dans les intestins des Tortues ; & le même M. Rédi assure en avoir vu une qui en avoit de fort petits, dont le nombre alloit à plus de soixante & douze mille, comme il le reconnut par un calcul qu’il eut la patience de faire, & qu’il rapporte dans son Livre.

On trouve quelquefois un grand nombre de Vers dans les intestins des Veaux, & ces Vers donnent à la chair de ces animaux une fort mauvaise odeur, en sorte que quand