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Laigle en Normandie, homme curieux & sçavant, ayant lu cette Observation dans la derniere édition de mon Traité, a ouvert & fait ouvrir un grand nombre de Tanches, dans la plupart desquelles se sont trouvés effectivement des Vers tels que ceux-là ; ce qui lui a donné lieu de faire des Observations qui ne sont pas indifférentes, & qu’il m’a communiquées.

« Je vous envoye, me mande-t-il, un Ver de l’espéce de ceux que le Carême dernier, l’on trouvoit en ce pays, dans la capacité du ventre de la plûpart des Tanches qui se vendoient dans notre poissonnerie ; car j’en fis ouvrir une fort grande quantité. Ces Vers ne sont point renfermés dans les boyaux du poisson, ils sont dehors & flottent avec eux dans la capacité du ventre. J’ai même marqué qu’ils ne tiennent à rien. Ils sont minces comme des rubans. Celui-ci, quand il fut tiré, étoit large d’un demi-pouce, & avoit près d’un pied de long. Il y en avoit dans quelques autres