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que des Vers à soye ; ils sont tendres & reluisans, ils ont la tête noire & dure, & trouent les piéces de bois les plus épaisses, ce qui met en grand danger les Vaisseaux. Il y a dans le Journal des Sçavans de 1666. par M. l’Abbé Gallois, l’extrait d’une lettre écrite d’Amsterdam, dans laquelle on marque que les Vers dont il s’agit, trouent tellement les œuvres vives des Vaisseaux qui viennent des Indes dans ce Port-là, que les Vaisseaux prennent eau de tous côtés ; & qu’on ne sçait comment prévenir un si grand mal. On a cru d’abord y réussir, en doublant de lames de fer blanc ou de plomb, les œuvres vives des Vaisseaux, mais cela n’a servi de rien. On s’est ensuite avisé d’y attacher des têtes de cloux si proche les unes des autres, qu’il n’y eût point d’espace entre deux. Ce moyen a été aussi inutile que le premier, soit que les Vers se soient percés des routes inconnues, soit qu’en mettant les cloux dont il s’agit, on ait enfermé ces Vers ou leurs œufs sous les planches & sous les cloux, comme des Loups dans la