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ce que l’expérience confirme, puisque ceux qui usent sans modération de certains alimens doux faciles à s’aigrir, comme de lait, de sucre, de fruits, de miel, sont plus sujets aux Vers que les autres. Aussi remarque-t-on que les remédes qui corrigent les acides, sont tous Contraires aux Vers. C’est pour cela que certains amers sont si bons pour guérir & pour prévenir cette maladie. En voilà assez pour la production des Vers en général ; voyons en particulier comment, selon les principes que nous avons posés, le Ver, qui a donné occasion à ce Traité, a pu se produire dans le Malade qui l’a rendu.

Il semble d’abord qu’il suffise pour comprendre la production de ce Ver, de supposer que le Malade ait bû ou mangé quelque chose en quoi le germe de cet Insecte fût renfermé, soit que le Ver qui aura jetté cette sémence ait vécu dans le corps d’un autre homme, ou ailleurs, soit qu’il ait été aussi long, ou qu’il l’ait été moins, tant pour n’avoir pas achevé son accroissement faute de temps, que pour ne l’avoir pû faute