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tres animaux. M. Rédi prétend que si l’on tient enfermé dans un vaisseau bien bouché, de la chair fraîche, ou quelqu’une des autres choses où il vient ordinairement des Vers, il n’y en naîtra aucun ; d’où l’on conclud que ces Vers ne s’engendrent que par des sémences qu’y laissent les Mouches en se posant dessus. L’expérience qu’apporte M. Rédi ne prouve rien, puisqu’en Eté, par exemple, quelque fraîche que puisse être la viande, il est impossible qu’il ne s’y pose toujours quelques Mouches, & qu’elles n’y laissent par conséquent des œufs ; en sorte que si alors on enferme cette viande, & qu’il ne s’y produise point de Vers, il faut conclure au contraire que ce ne sont pas les Mouches précisément qui produisent les Vers dans la viande, mais que ce sont d’autres causes avec celles-là : en effet ne se peut-il pas faire que le vaisseau étant trop étouffé empêche les Vers d’éclorre ? Cependant la poudre de Vipère que l’on conserve toujours fermée, se remplit de Vers si l’on n’a pas soin d’apporter les précautions que nous