animal, & non seulement l’abregé de tous ceux-là, mais encore de tous les autres, qui viendront de la lignée de celuy-là : ce qui paroît impossible, à cause de la petitesse, dont il faudroit que fussent ces petits corps organisez, petitesse qu’on ne peut ni imaginer, ni comprendre, & qui par consequent doit faire rejetter le systeme, dont elle est une consequence.
Je réponds à cela, que si l’on ne peut ni imaginer, ni comprendre cette petitesse, il est impossible neanmoins qu’on ne comprenne que cette petitesse, toute inimaginable qu’elle est, doit être necessairement admise ; & pour cela je ne veux que le témoignage des yeux. Les vers spermatiques sont plus de mille fois plus petits qu’un grain de sable, qui est presque invisible : ce sont nos yeux qui nous en convainquent, puisqu’ils nous en font voir plus de cinquante mille dans une portion de matiere, qui n’est pas si grosse qu’un grain de sable, ainsi que nous l’avons remarqué, en parlant de ce qu’on void dans l’humeur spermatique du cocq, du chien, & des autres animaux. Or, que l’on conçoive, si l’on peut, ce que